Devrions-nous prier: "Descends sur nous, Saint-Esprit"?

Le Saint-EspritVie chrétiennePrière

Voici un extrait de mon article: “Descends sur nous, Saint-Esprit”, qui figure dans le livre Parlons mieux (blf/wet, 2021). Est-il légitime de prier ainsi le Saint-Esprit?

Mise en contexte

Lors d’une soirée de louange, le groupe musical sur scène s’apprête à démarrer le chant d’ouverture. Il fait retentir ses premières notes. Sur ce fond musical apaisant, le conducteur de louange s’approche du micro et prie: “Saint-Esprit, descends sur nous ce soir, nous t’en supplions.” Que penser de cette requête?

Une prière formidable…

À plusieurs égards, la prière: “Descends sur nous, Saint-Esprit” est magnifique et exemplaire. En effet, elle reflète l’état d’un cœur qui a soif de Dieu et de son action. Fréquemment privilégiée au cours de la prière et de la louange communautaires, elle naît d’un désir de voir l’Esprit de Dieu se manifester et faire une réelle différence dans notre vie, dans notre communauté et dans la société en général.

De plus, cette prière toute simple –ou des formulations semblables– n’a rien de nouveau. Au contraire, elle a un riche passé! On la retrouve notamment dans des cantiques du recueil Sur les ailes de la foi:

Ô Saint-Esprit! Descends, descends sur cette assemblée en prière; en nos cœurs faibles, languissants, répands ta force et ta lumière. (N° 109)


Descends, Esprit du Dieu vivant, sur notre pauvre race qui s’est perdue, en poursuivant l’illusion qui passe! (N° 139)


Viens, ô salutaire pluie, Esprit de grâce et de paix, répands en nous une vie qui ne tarisse jamais. (N° 145)

De nombreux chrétiens qui, à travers l’histoire du christianisme, ont prié fidèlement pour un réveil spirituel, n’ont pas hésité à s’adresser directement à l’Esprit et à lui demander de descendre sur leur Église ou sur les chrétiens de leur région (et, par ricochet, sur les non-croyants de leur entourage, en vue de leur conversion).

… qui appelle quelques précisions

Mon objectif n’est donc pas de remettre en cause l’utilisation de cette expression. J’aimerais toutefois suggérer que, maniée sans prise en compte des données bibliques, elle peut porter à confusion, voire induire en erreur.

Pour quelles raisons?

Découvrez-le dans la suite de cet article, qui se trouve dans le livre Parlons mieux (BLF/WET, 2021).

Pour aller plus loin

Dominique Angers

Doyen de la Faculté de Théologie Évangélique à Montréal (Université Acadia), Dominique Angers y est aussi professeur de Nouveau Testament et de prédication. Docteur en théologie de l’Université de Strasbourg, il s’exprime régulièrement sur son podcast vidéo d’enseignement biblique, “Parle-moi maintenant”. Il est l’auteur du livre La méditation biblique à l’ère du numérique et du Commentaire biblique Parle-moi maintenant par Éphésiens. Son prochain commentaire, Parle-moi maintenant par Marc, paraîtra chez BLF.

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Découvre le replay du webinaire de Romain T. sur la prière, enregistré le 09 juin 2022.

Orateurs

R. T.