Prédications TPSG

La discipline d'Église (Matthieu 18.15-18)

Discipline d’ÉglisePrédication

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Publié le

07 févr. 2024

Explorant les principes de discipline au sein de l'Église, Matthieu nous exhorte à reprendre nos frères et sœurs lorsqu’ils sont surpris en faute. Mais il nous enseigne avant tout à le faire avec humilité, courage, amour et grâce. Le processus graduel de la discipline va du reproche personnel à l'implication de l'Église, sans oublier que l'objectif ultime est la repentance et la restauration. Cette prédication met en évidence le rôle de la discipline dans la croissance spirituelle, l'importance de l'amour et de la vérité, et l'appel à représenter l'Évangile à travers nos actions au sein de l'Église.

La plupart des blogueurs TPSG sont également pasteurs. Aujourd’hui, tu peux toi aussi bénéficier de leurs enseignements grâce à notre podcast Prédications TPSG. Ces prédications, qui se veulent résolument textuelles et christocentriques, te feront redécouvrir le sens profond des Écritures et nourriront ta foi en Christ.

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Transcription de la prédication

Cette transcription a été générée automatiquement, n’hésitez pas à nous signaler toute erreur ou incohérence qui auraient pu nous échapper.

Bonjour à tous. Ce matin, nous nous retrouvons pour le dernier épisode de notre série, que nous avons commencée il y a près de deux mois maintenant, un peu plus même, sur les caractéristiques d'une Église en bonne santé. Est-ce que nous avons vu tout au long de la série à travers caractéristiques après caractéristiques que vraiment chaque caractéristique, et c'est ce qui caractérise une Église en bonne santé au final, c'est l'Évangile, cette bonne nouvelle que Jésus est Roi? Et on a vu que cette bonne nouvelle que Jésus est Roi, l'Évangile, est annoncée par l'Église, cette Église qui a l'autorité qui lui a été confiée par Jésus de représenter son royaume sur terre. On a vu aussi la semaine dernière avec Jean-Jacques que l'Évangile est au cœur du disciple. Faire des disciples, c'est former ceux qui reconnaissent Jésus comme roi à vivre avec Jésus comme Seigneur. Voilà ce que c'est, le disciple. La formation ici, c'est annoncer l'Évangile, c'est baptiser ceux qui reconnaissent Jésus comme roi et les former à vivre selon les normes du Royaume de Dieu. Et ça, la semaine dernière, on a vu que c'est la responsabilité de chacun, que chacun dans l'Église, chacun des membres, est inscrit dans cette mission de faire des disciples, d'annoncer l'Évangile et de former à l'Évangile ceux qui l'ont reconnu. On a vu que les membres ont la responsabilité et l'autorité de représenter le royaume de Dieu et de former les nouveaux membres de l'Église, et ce, jusqu'au retour du roi. On en avait vu tout au début avec l'histoire biblique jusqu'au retour du roi. Dieu, en fait, est en train de se constituer par l'Église un peuple qui le reflète et qui le représente sur terre. Voilà ce qu'est l'Église, un peuple qui reflète et qui représente Dieu sur terre.

Alors maintenant, on doit se poser la question, ce serait un peu le thème de ce matin, comme l'a dit Roland: Qu'est-ce qu'on fait lorsqu'un membre ne reflète pas Dieu dans sa conduite? Qu'est-ce qu'on fait quand, au lieu du pardon, on trouve l'amertume? Qu'est-ce qu'on fait quand, au lieu de l'édification, on trouve les querelles? Au lieu de l'encouragement, on trouve les murs? Au lieu de la sainteté, on trouve la débauche? Ou lorsque le mensonge a remplacé la vérité, qu'est-ce qu'on fait quand, à la place de la fidélité, on trouve l'adultère? Et en fait, finalement, on pourrait résumer toutes ces questions à une seule question: dans l'Église, dans l'ensemble des membres qui ont l'autorité de représenter, de refléter Dieu sur terre et son royaume, que fait-on lorsqu'un membre pêche? Et c'est là qu'intervient le dernier élément de notre série ce matin: la discipline.

Il y a plusieurs textes sur la discipline, il y en a deux principaux dans le Nouveau Testament, et on va lire l'un des deux qui se trouve dans Matthieu au chapitre 18. Je vais lire les versets 15 à 20:

Si ton frère a péché, va et reprends-le seul à seul. S'il t'écoute, tu as gagné ton frère, mais s'il ne t'écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes afin que toute l'affaire se règle sur la déclaration de deux ou trois témoins. S'il refuse de les écouter, dis-le à l'Église, et s'il refuse aussi d'écouter l'Église, qu'il soit à tes yeux comme le membre d'un autre peuple et le collecteur d'impôts.

Je vous le dis en vérité, tout ce que vous lierez sur la Terre aura été lié au ciel, et tout ce que vous délierez sur la Terre aura été délié au ciel. Je vous dis encore que si deux d'entre vous s'accordent sur la terre pour demander quoi que ce soit, cela leur sera accordé par mon Père céleste. En effet, là où deux ou trois sont rassemblés en mon nom, je suis au milieu d'eux.

Matthieu 18.15 à 20

Ce matin, avec ce texte, j'aimerais qu'on se pose trois, quatre questions, même quatre questions qui vont nous servir un peu de plan. D'abord, qu'est-ce que la discipline? De quoi parle-t-on quand on parle de discipline? Ensuite, pourquoi pratique-t-on la discipline? Ensuite, qui doit pratiquer la discipline? Et enfin, comment pratique-t-on la discipline?

Première question, qu'est-ce que la discipline? La discipline n'apparaît pas dans le Nouveau Testament, ni avec ce texte ni avec les autres textes du Nouveau Testament. Quand on pense à la discipline, on peut penser aussi à un autre texte qui en parle plus longuement que les autres dans le Nouveau Testament, c'est 1 Corinthiens 5, où Paul écrit pour régler la question d'un scandale dans l'Église de Corinthe, où un homme couche avec sa belle-mère. La discipline n'apparaît pas ici. Ce n'est pas quelque chose qui arrive avec l'Église. En fait, c'est quelque chose que l'on voit dès le début de l'histoire de l'humanité, dès les premières pages de la Genèse. On voit que Dieu utilise la discipline pour que son peuple se conforme à sa parole.

Dès le début du livre de la Genèse, même dès les premiers chapitres, on voit trois ingrédients de la discipline. D'abord, l'instruction. On voit que Dieu donne ses règles à Adam pour régir sa vie en Eden, et finalement, pour qu'Adam puisse être heureux dans le pays dans lequel Dieu l'a placé. Après l'instruction, on voit la confrontation. Lorsque Adam a péché, lorsque Adam et Ève ont péché, Dieu les confronte pour les amener à la repentance, et on le voit par une série de questions, alors que Dieu aurait pu les punir, car il avait déjà non seulement prononcé l'avertissement, mais aussi la sentence qui s'attachait à la désobéissance. Non, Dieu va poser des questions, “Où es-tu?”, quitte à faire savoir que tu es nul, à chaque fois, pour aider Adam et Eve à se détourner de leur péché, à se tourner vers lui pour demander pardon. Et enfin, la correction. Dieu corrige le premier couple en les chassant du jardin. Dès le chapitre suivant, au chapitre 4, on voit la même chose avec Caïn. Dieu l'avertit: "Attention, le péché se couche à ta porte, mais toi, domine sur lui", et ensuite la confrontation après le meurtre d'Abel. Dieu vient confronter Caïn avec une question, "Où est ton frère?", et ensuite la correction. On voit que Caïn est chassé du pays. Et ça, c'est quelque chose qui va courir dans tout l'Ancien Testament. On voit aussi qu'après la sortie d'Égypte, Dieu corrige l'infidélité et l'incrédulité du peuple en le faisant errer dans le désert pendant 40 ans. Et juste avant d'entrer dans le pays promis, Moïse compare la discipline de Dieu à un père qui éduque son enfant. Et en fait, ça, c'est un thème qui revient à chaque fois que l'on parle de la discipline dans l'Ancien Testament. Il y a une allusion à l'éducation d'un père envers son fils. Et là, je vous dis dans Deutéronome 11: "Reconnaissez aujourd'hui que je ne parle pas à vos enfants qui n'ont pas connu ni vu tout cela, la façon dont l'Éternel, votre Dieu, vous a éduqués", on pourrait dire, vous a disciplinés, "sa grandeur, sa puissance et sa force".

Un peu plus tard dans l'histoire du peuple, après la débâcle du royaume, après qu'on ait vu que le royaume s'est divisé en deux avec le Nord et le Sud...

Un peu plus tard dans l'histoire du peuple, après la débâcle du royaume, après que le royaume se soit divisé en deux avec le Nord et le Sud, Dieu envoie des prophètes pour rappeler l'alliance à son peuple et pour exhorter le peuple à revenir à l'alliance et à cesser d'être infidèle à Dieu. Ces prophètes vont aussi avertir le peuple et les dirigeants, selon les termes de la lance, selon l'instruction que Dieu vous a déjà donnée. Donc, l'instruction a eu lieu maintenant, plusieurs fois par la loi, par l'enseignement, par les prophètes. Maintenant, la confrontation: si vous ne revenez pas à l'Éternel, il vous enverra en exil, conformément aux termes de l'Alliance. Et le peuple ne revient pas du tout, pas de tout son cœur, et il est envoyé en exil. C'est aussi ce que l'on a vu la première fois avec l'histoire biblique, et on lit dans le prophète Jérémie:

Je lis en Jérémie 30:

Quant à toi, mon serviteur Jacob, n'aie pas peur, déclare, ne te laisse pas effrayer, Israël. En effet, je vais te délivrer de la terre lointaine, je vais te délivrer. Je vais délivrer ta descendance du pays où elle est déportée. Jacob reviendra pour connaître la tranquillité, la sécurité. Plus personne ne l'inquiétera, car je suis moi-même avec toi pour te délivrer, déclare l'Éternel. J'exterminerai toutes les nations où je t'ai dispersé, mais toi, je ne t'exterminerai pas. Je te corrigerai avec justice, je ne peux pas vraiment te laisser impuni.

Dans cette promesse de Jérémie, on voit que Dieu, dans Sa Grâce, fera revenir son peuple conformément à ses promesses, malgré sa désobéissance. À cause de la fidélité de Dieu, on voit un contraste entre la manière dont Dieu traite les autres peuples, les autres nations, et la manière dont il traite son peuple. Dans sa colère, il va détruire ses ennemis, mais dans la fidélité à son alliance, il discipline son peuple. Pourquoi? Pour l'amener à la maturité. La correction de Dieu, comme un père discipline ses enfants, vise toujours la maturité de ce qu'il dirige. De la même manière qu'un père corrige, instruit son fils, Dieu corrige, instruit, discipline ses enfants.

C'est la même chose dans le Nouveau Testament. L'auteur de l'épître aux Hébreux reprend d'ailleurs l'un des proverbes et dit:

Et vous avez oublié l'exhortation qui vous est adressée comme à des fils: “Mon fils, ne méprise pas la correction du Seigneur, et ne perds pas courage lorsqu'il te reprend. Car le Seigneur châtie celui qu'il aime, et il frappe de la verge tous ceux qu'il reconnaît pour ses fils.”

Un peu plus loin, elle continue au chapitre 12:

Encore nos pères nous châtiaient pour peu de jours comme il leur semblait bon, mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté. Il est vrai que tout châtiment semble d'abord un sujet de tristesse et non de joie, mais il produit plus tard, pour ceux qui ont été ainsi exercés, un fruit paisible de justice.

Et voilà quelque chose que l'on retrouve dans tout l'Ancien Testament: le fait que Dieu nous corrige pour notre bien, le fait que Dieu nous corrige pour que nous soyons saints, et le fait que Dieu nous corrige pour que nous portions un fruit de justice. Voilà ce que Dieu veut pour nous lorsque nous parlons de discipline. Il veut nous amener à la maturité, il veut nous faire porter plus de fruits de sainteté et de justice. Alors, je vous propose une définition de la discipline qui va nous aider à réfléchir tout au long de ce matin: la discipline est l'instrument par lequel Dieu instruit et corrige son peuple pour le conformer à ses voies. La discipline est l'instrument par lequel Dieu instruit et corrige son peuple pour le conformer à ses voies. Et donc, quand on va parler de discipline d'Église, ce dont on parle ce matin, la discipline d'Église, et bien, on va parler de la manière dont Dieu, les uns par les autres, nous fait croître pour parvenir à la ressemblance de Christ en corrigeant le péché. Voilà ce qui est la discipline: un instrument de Dieu pour nous amener à la maturité.

Deuxième question: pourquoi pratique-t-on la discipline? La première raison, c'est parce qu'on aime notre frère ou notre sœur. Voilà la première raison, parce qu'on aime notre frère ou notre sœur. En fait, la discipline fait partie de notre disciple. La disciplinant, on l'a vu la semaine dernière, c'est aider l'autre, son frère ou sa sœur, à ressembler à Christ. Et il n'y a pas de disciple sans discipline. Le disciple vise à former, à façonner l'autre à la ressemblance de Christ. Comme Paul dit, "pour que Christ soit formé en vous". Et ce faisant, on enlève tout ce qui nous empêche de ressembler à Christ. Je l'avais cité une fois, c'est une légende urbaine de l'époque, quand le sculpteur taillait David, il y a quelqu'un qui est venu le voir et a demandé: "Michel-Ange, comment tu fais pour tailler David comme ça?" Et lui a dit, "Bah, c'est simple, j'enlève tout ce qui ne ressemble pas à David." Et c'est ça la discipline, c'est dans nos vies enlever tout ce qui ne ressemble pas à Christ. Voilà ce que nous faisons les uns pour les autres. Le but de la discipline, regardez le texte de ce matin, le but de la discipline, c'est de gagner notre frère. S'il t'écoute, tu as gagné ton frère. Le but de la confrontation, c'est d'amener l'autre à la repentance. On ne vient pas pour écraser l'autre, on vient pour l'édifier. Et ça, c'est motivé par notre amour pour les frères et sœurs. Ce n'est pas parce que je n'aime pas l'autre que je vais le reprendre, c'est précisément parce que je l'aime que je vais le reprendre. Et dans le livre de l'Apocalypse, voilà ce que Jésus déclare à l'Église de Laodicée (Apocalypse 3.19): "Je reprends et je corrige tous ceux que j'aime. Aie du zèle, et repens-toi." La discipline est d'abord une preuve d'amour. Finalement, le pire que l'on puisse faire pour un frère ou pour une sœur, c'est d'être indifférent à sa condition spirituelle. Le pire que l'on puisse faire, c'est de ne rien faire. Le pire que l'on puisse faire, quand on voit l'autre s'égarer ou s'éloigner, c'est de se taire.

Deuxièmement, pourquoi pratique-t-on la discipline? Parce qu'on aime l'Église. La pratique de la discipline permet de protéger l'Église. Avertir quelqu'un qui médit ou qui murmure, c'est empêcher que d'autres soient contaminés et qu'ils soient entraînés eux aussi dans la médisance.

Dans un autre passage qui traite de la discipline, 1 Corinthiens 5, dont j'ai parlé, Paul demande au corps entier: "Ne savez-vous pas qu'un peu de levain fait lever toute la pâte?" En réalité, le péché, que ce soit dans nos vies ou dans la vie de notre assemblée, c'est comme un cancer que nous devons combattre. Pourquoi? Parce que naturellement, le péché va avoir tendance à se répandre, et dans notre propre vie, comme dans notre assemblée, nous devons tout faire pour combattre ce cancer du péché. Exercer la discipline, c'est donc préserver la vitalité, la bonne santé de l'Église. Et enfin, parce qu'on aime Christ. Rappelez-vous ce qu'on a dit lorsqu'on a parlé de l'Église, lorsqu'on a abordé ce texte de Matthieu 16: l'autorité des membres de l'Église, c'est de s'assurer que le témoignage de l'Église est préservé. Voilà notre rôle numéro un dans l'Église: s'assurer que le témoignage de l'Église est préservé. Les membres veillent à ce que l'Église continue d'être le rassemblement de ceux qui vivent avec Christ comme Seigneur. Et donc, notre responsabilité en tant que chaque membre ici, c'est de s'assurer que ceux qui se définissent comme chrétiens, c'est-à-dire notre frère ou notre sœur, sont des ambassadeurs de Christ. Et donc, la discipline, l'appliquer, c'est déclarer que ceux qui se réclament de Christ ne vivent pas selon ce qu'ils disent. On ne peut pas prier "que ton nom soit sanctifié," comme nous l'a appris notre Seigneur, et tolérer que certains déforment le nom de Christ parce qu'ils vivent dans le péché.

Troisième question: qui doit pratiquer la discipline? Réponse: toi. Quatrième question: non, on va rester un peu plus longtemps. En fait, réponse rapide: les membres. Ce sont les membres qui appliquent la discipline. Regardez ce que dit Jésus: "Si ton frère a péché, va et reprends-le seul." Dans d'autres passages du Nouveau Testament, c'est la même dynamique de responsabilité personnelle qui est mise en avant. Je vous lis dans Galates 6, verset 1: "Frères, si un homme vient à être surpris en quelques fautes, vous qui êtes spirituels, redressez-le avec un esprit de douceur." Il s'adresse à l'Assemblée. 1 Thessaloniciens 5, verset 14: "Nous vous en prions, frères, avertissez ceux qui vivent dans le désordre." Et là, on pourrait peut-être se dire: "Je crois que ce serait normal, mais qui suis-je? Qui suis-je pour aller confronter mon frère ou ma sœur? Qui suis-je, moi? Moi aussi, je suis pécheur, et si je me regarde en face, je ne suis pas meilleur que lui. Alors, qui suis-je pour aller le voir et le reprendre?" Et c'est vrai. Et c'est vrai que nous sommes tous pécheurs, et c'est vrai qu'il n'y en a pas un qui soit meilleur que l'autre. Mais c'est aussi vrai que Dieu nous a donné la responsabilité de veiller les uns sur les autres. Et en fait, ce n'est pas seulement que nous pouvons le faire, c'est que nous devons le faire, parce que c'est ce que Notre Seigneur nous demande, parce que, comme on l'a vu, c'est une marque de notre amour pour le frère ou pour la sœur, et c'est une marque aussi de notre obéissance envers notre Seigneur.

On pourrait aussi avancer les paroles de Jésus dans le sermon, le verset préféré des non-chrétiens: "Ne jugez pas, afin de ne pas être jugés." Quelques versets plus loin, il dit: "Hypocrites, enlève d'abord la poutre de ton œil, et alors tu verras clair pour retirer la paille de l'œil de ton frère." Dans ce verset, Jésus n'interdit pas tout jugement. La preuve, quelques versets plus loin dans le même chapitre de Matthieu 7, et c'est ainsi que tout le Sermon sur la montagne se termine, Jésus nous invite à discerner, à juger, à discerner les vrais des faux prophètes en examinant leurs fruits. Non, ce que Jésus dénonce dans le sermon sur la montagne en Matthieu 7, avec l'histoire de la poutre et de la paille, c'est plutôt une attitude critique envers les frères et les sœurs, une attitude critique qui jaillit d'un cœur orgueilleux et qui vise à abaisser l'autre. Alors que la discipline est née dans un cœur rempli et motivé par l'amour, comme on l'a vu, et elle vise l'édification de l'autre. Voilà la différence entre la critique et la discipline. La critique veut abaisser l'autre parce que je me crois meilleur, la discipline veut élever l'autre en sachant que je ne suis pas meilleur.

On pourrait se dire aussi: "Oui, mais si je reprends la personne, cela va l'éloigner, et finalement, si je lui dis rien, vaut mieux qu'il reste et qu'il ne se braque pas plutôt que notre relation soit entachée." Est-ce que nous sommes plus sages que Dieu? Est-ce que nous pouvons dire que notre manière de faire serait plus sage que Dieu? Si Dieu nous demande d'aller reprendre l'autre et que c'est par là que passe sa croissance et sa maturité, ne croyons pas que nous porterons plus de fruits en faisant autrement.

On pourrait aussi se dire: "Maintenant, je ne connais pas trop ce frère, je ne connais pas trop cette sœur, je suis un peu gêné d'aller le voir pour le confronter”, et c'est normal, surtout dans une Église qui est grande comme la nôtre, où habituellement il y a plus de monde que ça. C'est difficile de connaître tout le monde, et on le sait, les gens ne peuvent entendre quelque chose de dur que s'il vient de la part d'un cœur pas mou, mais tendre. Et si on ne les connaît pas, ils ne connaissent pas forcément notre cœur, pour eux ce sera difficile à entendre. Mais ce que Jésus nous demande, c'est d'abord d'être attentif à ceux qui nous entourent. Chacun ne peut pas prendre soin de tout le monde, mais tout le monde devrait prendre soin de quelqu'un. Chacun doit avoir au moins quelqu'un qui prend soin de lui en particulier. Et je nous pose la question ce matin: à chacun de nous, y a-t-il quelqu'un dans l'assemblée qui me connaît suffisamment pour pouvoir me reprendre avec douceur, avec amour, avec tendresse, mais aussi avec fermeté s'il le faut, pour me dire: "Là, Matthieu, ce que tu fais, ça ne va pas." Est-ce qu'on a ce frère, est-ce qu'on a cette sœur qui peut veiller sur nous, qui peut, bien sûr, nous encourager, mais aussi, parfois, quand cela est nécessaire, nous reprendre pour notre bien, pour notre maturité, pour notre sanctification, pour que nous ressemblions toujours plus à Christ?

Dans tous les cas, nous sommes tous responsables les uns envers les autres. Cela veut dire que si je croise un frère qui est en discussion très rapprochée avec une femme qui n'est pas la sienne, même si je ne le connais pas bien, j'aurai la responsabilité d'aller le voir et de lui poser une question: "Écoute, peut-être que ce n'est rien, mais je préfère t'en parler parce que pour ôter tout doute, je t'ai vu l'autre jour à tel endroit et tu étais avec une femme qui n'était pas la tienne, et cela me pose question." Peut-être vous serez l'instrument de Dieu par lequel il évite que ce frère n'aille plus loin dans son péché. Si le commun péché est inconnu, alors gloire à Dieu. Peut-être qu'il manque aussi de sagesse et qu'il aura besoin de cette conversation. Ne fermez pas les yeux en attendant que quelqu'un d'autre fasse ce que Dieu nous appelle à faire en tant que témoins.

Quatrième et dernière question: comment pratique-t-on la discipline? Une des questions à se poser, c'est quand est-ce que je dois reprendre un frère ou une sœur? Si on doit reprendre chaque péché, il n'y aura bientôt plus personne dans l'Église, et ce sera normal. C'est pas ce à quoi Dieu nous appelle. En fait, quand on pose cette question de quand est-ce que je dois reprendre quelqu'un, on aimerait bien avoir une liste qu'on peut sortir et se dire: "Attends, ce péché-là, est-ce qu'il faut que je reprenne ou pas?" Mais la Bible, comme la plupart du temps, nous appelle au discernement et à la sagesse. Parfois, on devra confronter, et parfois, on devra suivre les paroles de Pierre qui nous dit:

Ayez avant tout un amour ardent les uns pour les autres, car l'amour couvrira une foule de péchés.

Attention aussi, nous devons confronter les péchés, mais pas les pensées. Nous n'allons confronter que quelqu'un dont le péché est manifeste. Il n'est pas question ici de procès d'intention ou d'aller voir quelqu'un "parce qu'on pense qu'il a dit quelque chose, parce qu'il est motivé par..." Non, nous allons voir quelqu'un par rapport à ce qu'il a fait, par rapport à ce qu'il a dit. Et je dirais que nous devrions confronter avec grâce et douceur quand un péché représente un danger particulier ou qu'il est répété. Le passage d'aujourd'hui que nous allons aborder un peu plus dans cette quatrième question nous présente une démarche. Cette démarche, encore une fois, n'est pas une loi. Certains cas demanderont par notre sagesse que nous passions plus vite. Et en fait, c'est le cas si on lit 1 Corinthiens 5. On se demande: "Eh, il n'y a pas eu toutes les étapes? Direct, Paul écrit: 'Sortez-le de l'Assemblée, n'ayez plus de relation avec lui, en tout cas, ne le traitez plus comme un frère.''' Mais en fait, dans 1 Corinthiens 5, la situation est claire pour tout le monde. Tout le monde le sait, même en dehors. Il y a des gens qui disent: "Mais attends, les chrétiens qui se réunissent chez Paulus... Il y a un homme qui couche avec sa belle-mère!" Et Paul leur dit: "Mais sortez-le de suite! Ne le considérez plus comme un frère! Vous ne pouvez plus dire décemment qu'il est le représentant du Royaume de Dieu quand on le voit se comporter comme ça." En fait, Paul intervient à la fin ici en Corinthiens 5.

Ça commence là, on finit avec Matthieu 18. Le péché est manifeste, scandaleux, grave et connu de tous. Mais ici, il y a une première étape qui est la confrontation, en un verset 15, la confrontation personnelle. On l'a dit, il en va de notre responsabilité. Alors, quand on dit ça, on doit aussi dire et reconnaître que ça demande du courage d'aller confronter quelqu'un qui a péché. Ça demande du courage, et si ce n'est pas difficile, il y a un problème. Si vous vous frottez les mains en disant: "Oh purée, il me tarde d'aller le voir pour le reprendre!" n'y allez pas, c'est qu'il y a un problème. Et peut-être qu'il y a quelqu'un qui devrait parler avec vous. C'est toujours difficile d'aller voir quelqu'un, d'autant plus quelqu'un qu'on aime, pour dire, "Mon frère, ça me fout le cœur de te dire ça, mais tu ne peux pas agir comme ça." Mais ce courage, nous le trouvons non seulement dans le fait que Dieu nous équipe, mais aussi dans cette promesse de Jésus qu'on a entendue la semaine dernière: "Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde." Cette promesse de la présence de Dieu, on la retrouve ici au verset 20, "Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d'eux." Dieu nous équipe et nous accompagne pour que nous puissions faire ce qu'il nous demande, mais cela demande aussi de l'humilité de se laisser reprendre. C'est humiliant d'être repris, et j'en ai fait l'expérience récemment pendant une réunion d'anciens. Il y a un frère qui a eu assez d'amour et assez de courage pour me reprendre, me dire: "Mathieu, je t'arrête, tu as dit là, tu n'aurais pas dû le dire." Quelle a été ma réaction? Je me suis justifié. J'ai justifié mon péché. Oui, mais je pense que ça sonnait comme ça, et ça sonne toujours comme ça, en fait, quand on se justifie. N'est-ce pas justifier mon péché? Mais il avait raison, et plus tard dans la soirée, j'ai dû m'humilier et le remercier: “Écoute, merci, merci d'avoir fait ça, merci de m'aider à ressembler plus à Christ, merci d'avoir eu le courage, merci de m'aimer assez pour m'avoir repris." Vraiment, on doit demander à Dieu d'avoir non seulement le courage d'aller reprendre quelqu'un qui s'égare ou qui a péché, mais aussi l'humilité d'accepter quand quelqu'un vient nous voir et nous reprend. Dieu m'utilise pour veiller sur les autres, et Dieu utilise les autres pour veiller sur moi. Et si le frère écoute, regardez la deuxième partie du verset: "Si le frère écoute, on l'a gagné." Voilà la récompense de la confrontation, voilà la joie qui s'attache à la confrontation, un peu comme le berger dans la situation que Jésus décrit juste avant, le berger qui retrouve sa brebis égarée procure de la joie. Voilà la joie qui caractérise le père qui retrouve son fils errant et qui revient à la maison. Cette joie de la repentance, nous l'avons chaque fois qu'un frère se détourne de son péché pour se tourner vers Christ.

Deuxième étape, verset 16: la confrontation avec témoin. Malheureusement, parfois, cela ne suffit pas et malgré notre intervention, pleine de douceur, pleine de grâce, pleine d'amour, parfois de fermeté s'il en faut, cela ne suffit pas, le frère ou la sœur persiste dans son péché. Alors, on doit élargir le cercle. La question, c'est quand doit-on élargir le cercle? En fait, on va voir que c'est une affaire de sagesse. Parfois, si on voit un péché sérieux dans la vie d'un frère, on va le reprendre, on va essayer de se repentir, ça s'arrête là tout de suite. S'il se répète encore et encore, eh bien, là, ce sera évident qu'il faudra élargir le cercle. Le péché sera scandaleux, le refus de repentance sera clair, il faudra élargir le cercle. Et parfois, en fait, ce sera plus difficile à discerner, que ce soit dans cette étape ou dans l'étape d'après, c'est-à-dire, le dire à l'Église.

Eh bien, il faudra de la sagesse, du discernement, et c'est là aussi où c'est bien de s'appuyer sur la sagesse que l'on a les uns avec les autres. Un auteur dit que certains péchés auxquels nous devrions nous attendre dans la vie des chrétiens, mais d'autres péchés ne devraient pas exister dans la vie des chrétiens. Au-delà de la qualification de péchés, quelque chose qui est clair dans le texte pour décider d'élargir le cercle, c'est le refus de repentance d'un péché sérieux et avéré. Lorsque la personne que l'on a en face, malgré notre intervention, notre avertissement, notre confrontation, refuse de se repentir, c'est là qu'il faut élargir le cercle. Jésus demande de prendre des témoins, et ici, en fait, il est en train d'ancrer son conseil dans la loi. Il y a un parallèle direct avec Deutéronome 19.15 que je vous lis:

Un seul témoin ne suffira pas contre un homme pour constater un crime ou un péché quel qu'il soit; un fait ne pourra s'établir que sur la déposition de deux ou trois témoins.

Ici, les témoins sont des personnes qui peuvent attester que la personne pèche et qu'elle refuse de se repentir.

Cela nous garde aussi, c'est une démarche qui nous garde, à dire que n'importe qui ne peut pas faire n'importe quoi. On va observer avec sérieux les situations de péché dans l'Église. Il n'est pas question ni de les passer sous silence ni d'aller trop rapidement sans avoir constaté à plusieurs qu'un péché est manifeste et que le refus de repentance est clair. En parlant de deux ou trois témoins, Jésus avance que l'Église exerce une fonction judiciaire. Dans Deutéronome 19, Dieu établit des règles de procédure pour juger des causes criminelles et des péchés. Ici, Jésus nous dit que là où deux ou trois sont assemblés en son nom dans l'Église, ils ont l'autorité pour rendre un jugement sur la profession de foi. C'est l'autorité, rappelons-nous, que Jésus a appelée le pouvoir des clés en Matthieu 16. C'est l'autorité de lier et délier, l'autorité de déclarer sur terre ce qui correspond à ce que Dieu déclare, l'autorité de déclarer qui représente le royaume de Christ. Admettre un membre dans l'Église, c'est ne pas simplement dire s'il est chrétien ou pas, c'est dire ensemble que nous reconnaissons comme légitime et crédible sa profession de foi. C'est le même vocabulaire employé ici, Matthieu 18. Je vous le dis en vérité, tout ce que vous lierez sur la terre aura été lié au ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre aura été délié au ciel. Le jugement prononcé par l'Évangile au nom de Christ correspond à la volonté de Dieu. Voilà l'autorité qui nous a été confiée, l'autorité de pouvoir dire que nous reconnaissons comme légitime la confession de foi de ce frère ou de cette sœur, ou au contraire, que nous ne reconnaissons plus comme légitime la confession de foi de ce frère ou de cette sœur.

La confession de foi de ce frère ou de cette sœur. Troisième étape, le partage à l'Église. Dans la première partie du verset 17, encore une fois, le cercle s'élargit. C'est le refus de repentance, et dans notre pratique dans l'Église, ici concrètement, si le frère ou la sœur refuse de se repentir, alors les anciens sont informés de la situation et prennent en charge la suite du processus. J'aimerais dire seulement à ce moment-là, souvent le premier réflexe est d'aller voir ton frère. Va voir ton frère. Oui, mais qui suis-je moi, je suis pasteur. Suis-je le gardien de mon frère? Regardez, l'ordre par lequel on voit la discipline ici:

Va et reprends-le seul. S'il ne t'écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes. S'il refuse de les écouter, dis-le à l'Église.

Et nous, on passe ici par les anciens qui représentent l'Église. Dans la mesure où malgré l'accompagnement, malgré la sollicitation, les anciens constatent eux aussi un péché avéré, un péché répété, un refus clair de se repentir, alors ils en parleront aux membres, ils en parleront à l'Église. Et alors là, ce qu'on demande, et on l'a déjà fait, c'est que l'assemblée prie pour que cette personne revienne à Dieu.

C'est un moment particulier où ceux qui connaissent la personne peuvent aller la voir et la prier instamment de se repentir et de revenir à Dieu. Et à la fin, on doit se poser la question: qui va nous aider à trancher si on doit continuer la discipline? Peut-on continuer d'affirmer que la profession de foi de cette personne est crédible? Une autre question qui peut nous aider, qui veut dire un peu la même chose: est-ce que cette personne s'accroche plus à son péché qu'à son désir de suivre et de représenter Christ? Est-ce qu'elle montre une vie qui est animée par l'Esprit, ou au contraire, animée par la chair?

D'un point de vue théorique, il est assez simple de déterminer la durée du processus de discipline. Ce sera le temps qu'il faudra pour que l'Église constate qu'un individu refuse absolument de se repentir d'un péché avéré et sérieux. Parfois, c'est court parce que c'est manifeste, mais le plus souvent, c'est long parce qu'on ne sait pas si c'est dû à sa faiblesse, à son immaturité, ou à autre chose. Il nous faut le temps de déterminer si la personne est plus accrochée à son péché qu'à suivre Christ. Et si malgré tout cela, le pécheur continue de s'endurcir, alors on passe à la dernière étape qu'on appelle l'excommunication.

C'est un gros mot, mais ce n'est pas dangereux. Ça vient du latin "ex-communicare", ça veut seulement dire mettre en dehors de la communauté. C'est exactement ce que Jésus décrit ici. En dernier recours, si quelqu'un qui se dit chrétien vit comme quelqu'un du monde, alors on doit le traiter comme quelqu'un du monde. Regardez le verset 17 dans la deuxième partie:

S'il refuse aussi d'écouter l'Église, qu'il soit pour toi comme le païen et le collecteur d'impôts.

Le membre d'un autre peuple et le collecteur d'impôts, c'est celui qui n'appartient pas à la communauté de l'Alliance, c'est celui qui ne peut pas communier avec le corps de Christ. Encore une fois, appliquer la discipline, ce n'est pas déterminer si une personne est chrétienne ou pas, c'est déclarer, c'est une justice déclarative, déclarer que ce que dit ou ce que vit la personne ne correspond pas à quelqu'un qui se réclame du Christ. C'est protéger le témoignage de l'Église et le nom de Christ. Et concrètement, l'assemblée se prononce, elle déclare publiquement qu'elle ne peut plus confirmer la profession de foi de cette personne, elle lui ôte sa qualité de membre.

On se rappelle ce que c'est d'être membre de l'Église, c'est d'avoir été reconnu par l'Église comme quelqu'un qui fait partie du royaume, quelqu'un qui représente Christ aux yeux de l'Église et aux yeux du monde. Et aussi, en lui interdisant la participation à la cène, la personne ne peut pas prendre le repas qui manifeste la communion avec le Seigneur et la communion avec les autres frères et sœurs, avec les membres de l'Église. C'est comme quelqu'un qui ne se soumet pas au Seigneur. Cela ne veut pas dire que l'on n'accueille pas la personne à l'Église. Au contraire, ce qu'on veut, c'est qu'elle soit au contact de l'Évangile, qu'elle entende la parole, qu'elle se repente. Mais on voit clairement qu'ici Jésus nous demande que nos relations changent avec cette personne. Qu'à la fin, les échanges ne doivent pas être les mêmes qu'avec un frère ou une sœur. Les échanges ne devraient pas être décontractés, mais ils devraient être centrés et viser la repentance, parler de la situation de cette personne, la traiter comme un non-croyant, c'est-à-dire l'appeler à revenir à Dieu.

Et si, par la grâce de Dieu, le pécheur se repent, alors il sera réintégré à l'Assemblée en tant que membre à part entière. Parfois, cela demandera du temps. On pense à certains péchés qui sont particulièrement scandaleux, ou peut-être qu'ils ont particulièrement duré dans le temps, ou peut-être qui étaient caractérisés par le mensonge. Alors, il faudra du temps pour éprouver la repentance, comme parfois il faut du temps pour éprouver la confession de la profession de foi d'un frère ou d'une sœur. Parfois, cela nous demande du temps, et ce temps-là, c'est la sagesse que Dieu nous demande pour ne pas prononcer à la hâte ce qui requiert du pouvoir des clés. Mais immédiatement, dès que l'on est convaincu que cette personne est réellement repentante, alors on doit la réintégrer, et on doit aussi publiquement la restaurer.

Publiquement, dire devant l'Assemblée, cette même assemblée qui a reconnu que cette personne n'était plus légitime quand elle déclarait être témoin de Christ. Et bien, c'est même membre. Cette même assemblée va maintenant dire à cette personne: "Frère / sœur, nous reconnaissons que Dieu t'a accordé la repentance, et nous te souhaitons la bienvenue parmi nous."

Vient pour conclure, la discipline est l'instrument par lequel Dieu instruit et corrige son peuple pour le conformer à ses voies. Et à la fin de ce parcours de plusieurs semaines à travers les caractéristiques d'une Église en bonne santé, on doit prendre au sérieux cet appel de Jésus de prendre soin et de veiller les uns sur les autres. Cet appel qui en fait le prolongement s'inscrit dans l'appel de Jésus de faire de toutes les nations des disciples. Cet appel de prendre soin, de veiller les uns sur les autres, c'est un appel assez difficile, les uns envers les autres, à nous corriger dans l'amour.

Il n'y a qu'à cette condition; il n'y a qu'à la condition de prendre au sérieux cet appel que nous pourrons représenter et refléter le royaume de Dieu sur terre. C'est l'Évangile en jeu dans un monde qui est toujours plus enténébré. L'Église doit continuer à briller par sa sainteté au milieu de la débauche, dans un monde de mensonges. Nous, l'Église, devons continuer à briller par la vérité de l'Évangile. Dans un monde où le moi règne en maître, nous devons nous sacrifier par amour les uns pour les autres et avoir le courage de nous reprendre, de nous exhorter, de nous inciter à l'amour et aux belles œuvres. Voilà comment l'Évangile sera visible en paroles et en actes dans cette génération.

Encore par la grâce de Dieu, j'ai persévéré. Merci pour ta discipline, le moyen par lequel tu nous instruis et corriges pour que nous ressemblions à Christ. Cette discipline intervient le plus souvent par les circonstances, plus souvent par ce que tu nous fais traverser, mais aussi par le fait qu'avec courage et amour, un frère ou une sœur peut nous reprendre pour ôter en nous tout ce qui ne ressemble pas à Christ. Sinon, nous avons besoin de toi. Nous avons besoin de toi pour prendre au sérieux ton appel de faire des disciples et de considérer ce que cela signifie dans l'Église. Nous avons besoin de toi pour avoir plus d'amour les uns pour les autres et aussi pour savoir ce que nous vivons vraiment, nous intéresser à notre santé spirituelle. Nous avons besoin de courage lorsque nous devons aller voir notre frère, notre sœur pour souligner quelque chose qui ne te glorifie pas. Donne-nous la sagesse aussi pour supporter ce qui doit être supporté, pour les fois où l'amour couvre une multitude de fautes, ne nous pousse pas à l'excès, Seigneur, mais donne-nous le discernement.

Notre volonté est que, ensemble et chacun de nous, nous puissions ressembler à ton fils, grandir dans la sainteté, dans l'amour, et porter, par ta divine correction, un fruit de justice. Être une lumière pour ceux qui nous entourent. Dans notre humilité, enfin, Seigneur, aide-nous à accepter ce qui vient de toi quand tu le places dans la bouche de notre frère ou de notre sœur. Que toute la gloire te soit rendue, Seigneur. Aide-nous à méditer pendant cet été sur toutes ces caractéristiques d'une Église en bonne santé et aussi sur les diverses manières dont chacun peut œuvrer pour que l'Évangile brille au milieu de nous et parle. Amen.